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Le vaccin contre le zona pourrait réduire le risque de démence selon une étude.

4 avril, 2025

Une étude récente révèle que le vaccin contre le zona non seulement prévient cette maladie, mais diminue également le risque de démence chez les personnes âgées.

Le vaccin contre le zona a montré un bénéfice inattendu : il pourrait aider à protéger les personnes âgées de la démence, une condition qui affecte des millions de personnes dans le monde. Une nouvelle étude réalisée au Pays de Galles a suivi plus de 280 000 personnes âgées et a trouvé que celles qui ont reçu le vaccin ont 20 % de chances en moins de développer une démence par rapport à celles qui ne se sont pas vaccinées.

Le zona, connu populairement sous le nom de herpès, est causé par le même virus qui provoque la varicelle. Après avoir eu la varicelle, le virus reste latent dans le corps et peut se réactiver chez les personnes âgées ou immunodéprimées, provoquant une douleur intense et des lésions cutanées. Heureusement, il existe un vaccin recommandé pour les personnes de plus de 50 ans et les groupes à risque.

Une expérience naturelle qui a révélé des connexions surprenantes

La recherche, dirigée par des scientifiques de l’Université de Stanford et publiée dans la revue Nature, a émergé d’un fait curieux. En 2013, le gouvernement gallois a lancé une campagne de vaccination, mais, en raison d’un approvisionnement limité, a décidé de vacciner uniquement ceux qui fêtaient leurs 79 ans le 1er septembre de cette année-là. Ainsi, un scénario idéal a été créé pour étudier l’impact du vaccin : un groupe de personnes qui l’ont reçu et un autre qui ne l’a pas reçu, mais qui étaient similaires à tous les autres égards.

L’étude a montré qu’après sept ans, les taux de zona ont diminué de 37 % chez ceux qui ont été vaccinés. Plus impressionnant encore, une personne sur huit a développé une démence, mais le risque était nettement plus faible parmi les vaccinés.

Le professeur Pascal Geldsetzer, l’un des auteurs de l’étude, a commenté que les preuves de la protection du vaccin sont convaincantes et que le design de l’étude, similaire à un essai clinique, minimise les biais dans les résultats. Cela renforce l’idée qu’il existe une relation causale entre la vaccination et la réduction du risque de démence.

Bien que la relation entre les infections virales et la démence ne soit pas nouvelle, cette étude apporte une approche méthodologique robuste. Les chercheurs se sont assurés que les différences observées étaient dues à la vaccination et non à d’autres facteurs tels que les habitudes de vie ou les maladies antérieures.

Malgré les résultats, des questions demeurent sans réponse. Par exemple, il a été observé que l’effet protecteur du vaccin était plus significatif chez les femmes que chez les hommes, probablement en raison des différences dans les systèmes immunitaires. De plus, le vaccin utilisé au Pays de Galles était d’un type différent de celui qui est actuellement administré dans de nombreux pays, ce qui soulève des interrogations sur son efficacité dans le contexte actuel.

Cette étude ouvre de nouvelles portes dans la compréhension de la relation entre les infections virales et le développement de maladies neurodégénératives comme Alzheimer, suggérant que la vaccination pourrait être un outil précieux non seulement pour prévenir les infections, mais aussi pour protéger la santé mentale des personnes âgées.

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