Une découverte paléontologique fascinante a eu lieu dans la région de la Patagonie, en Argentine, où un groupe de scientifiques a mis au jour une nouvelle espèce de titanosaure. Ce dinosaure particulier, nommé Chadititan calvoi, a vécu il y a environ 78 millions d’années et mesurait environ 6,7 mètres de long, ce qui le rend assez différent des autres géants connus.
Les chercheurs ont trouvé des fossiles bien conservés de ce sauropode, qui se caractérise par son long cou et ses pattes courtes. Contrairement à d’autres tyrannosaures, le Chadititan présente des vertèbres plus allongées, ce qui suggère qu’il était un herbivore qui, à la différence de ses contemporains argentins, ne se régalait pas d’un bon barbecue.
Un nom avec une histoire
Le nom du nouveau dinosaure n’a pas de rapport avec son apparence, mais rend hommage au paléontologue argentin décédé Jorge O. Calvo. La première partie du nom, Chadititan, provient du mot mapuche pour sel, chadi, combiné avec le terme grec signifiant titan. Ce choix reflète à la fois l’emplacement de la découverte et la grandeur de ce dinosaure.
Les restes de Chadititan ont été publiés dans la Revue du Musée Argentin des Sciences Naturelles, où sa découverte et son analyse sont détaillées. Mais des dinosaures n’ont pas été les seuls à être trouvés dans cette zone riche en histoire naturelle.
Un ancien écosystème en Patagonie
Les fossiles de Chadititan ont été découverts dans la formation géologique Anacleto, un site qui a également produit des restes du Rinconsaurus, un autre dinosaure herbivore atteignant 11 mètres. À la fin du Crétacé, cette région était un véritable paradis chaud, très différent des montagnes enneigées que nous voyons aujourd’hui.
En plus des dinosaures, les paléontologues ont découvert une variété de fossiles comprenant des limaces anciennes, des poissons-fusils, des tortues d’eau douce et même des parents des crocodiles. Cette découverte suggère que la zone était un petit lac entouré de dunes et de palmiers, dans un climat plus chaud et aride que celui d’aujourd’hui.
Un fait intéressant est que 90 % des fossiles récupérés étaient des tortues d’eau douce, ce qui contraste fortement avec d’autres sites dans le monde où les tortues représentent rarement plus de 50 % de la faune. Cela offre une vision unique de la vie sur la planète à cette époque lointaine.
Les futures études dans cette région promettent de découvrir davantage sur le Chadititan calvoi et d’autres êtres préhistoriques fascinants qui, comme de nombreux Latino-Américains, ont habité cette terre il y a des millions d’années.