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Découvrez la vie au CECOT, la plus grande prison d’Amérique au Salvador.

25 mars, 2025

Le CECOT est un centre de détention qui abrite des milliers de membres de gangs dans des conditions extrêmes. Découvrez à quoi ressemble le quotidien dans cette prison controversée.

Au Salvador, le Centre de Confinement du Terrorisme, connu sous le nom de CECOT, est devenu l’épicentre de l’incarcération massive. Depuis son ouverture en 2022, cette prison a été conçue pour accueillir jusqu’à 40 000 détenus, dont beaucoup sont des membres de gangs salvadoriens. Cependant, les conditions de vie sont extrêmement dures, et des violations des droits humains ont été dénoncées par diverses organisations.

L’histoire récente du Salvador a été marquée par une lutte constante contre la criminalité. Avec une population de 6 millions, le pays a dû faire face à certaines des taux de criminalité les plus élevés d’Amérique latine. Le président Nayib Bukele, qui a pris ses fonctions en 2019, a promis de lutter contre la corruption et la violence. Depuis mars 2022, son administration a mené une campagne de détentions massives, entraînant l’arrestation de plus de 70 000 personnes en peu de temps.

Conditions de vie au CECOT

L’architecture du CECOT est impressionnante et terrifiante à la fois. Avec huit pavillons répartis sur 165 hectares, chaque paire d’entre eux est protégée par des murs allant jusqu’à 9 mètres de hauteur et une clôture électrique qui garantit que rien ni personne ne peut s’échapper. Les visites sont interdites, et le contact avec le monde extérieur est pratiquement inexistant, car le service téléphonique est bloqué dans un rayon de deux kilomètres.

La vie quotidienne des détenus est sombre. Chacun a droit à à peine un demi-mètre carré d’espace personnel dans des cellules qui abritent entre 80 et 150 personnes. Il n’y a pas de fenêtres, et les détenus manquent de temps à l’extérieur, sauf pour une brève heure d’exercice hebdomadaire. Les conditions d’hygiène sont précaires ; l’eau potable est partagée entre les détenus, et les cellules sont équipées d’une paire de toilettes et d’un espace pour se laver, mais sans eau courante.

Les rapports indiquent que les conditions peuvent être mortelles : des décès dus à la malnutrition et au manque de soins médicaux ont été documentés. Les tactiques de contrôle sont brutales ; les sanctions pour mauvais comportement incluent la privation de nourriture et l’isolement dans des cellules sans lumière. De plus, des cas de violence physique de la part du personnel pénitentiaire ont été signalés.

Dans ce contexte, le CECOT n’accueille pas seulement des Salvadoriens, mais est devenu une destination pour les immigrants déportés, comme les 250 Vénézuéliens qui sont arrivés sous l’administration de Donald Trump, invoquant des lois anciennes qui permettent la détention d’étrangers en temps de guerre. La situation soulève de sérieuses questions sur les politiques migratoires et les droits humains dans la région.

Alors que la discussion se poursuit sur l’impact de ces politiques sur la société salvadorienne, le CECOT représente un modèle extrême d’incarcération qui met en évidence les tensions entre la sécurité publique et les droits humains.

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