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Découvrez l’intrigante histoire des antipapes qui ont défié l’Église au Moyen Âge.

17 mars, 2025

L’histoire de l’Église catholique est pleine de personnages singuliers, parmi eux les antipapes, qui ont remis en question l’autorité papale et ont revendiqué leur place en tant que dirigeants.

L’Église catholique apostolique romaine a eu un total de 266 papes au cours de son histoire. Depuis l’apôtre Pierre, considéré comme le premier, jusqu’à l’actuel pape François, nombreux sont les dirigeants choisis par les cardinaux. Cependant, au fil des siècles, un groupe d’environ 40 personnes a osé remettre en question l’autorité du pape, se proclamant antipapes.

Ces antipapes, pour la plupart, n’étaient pas des hérétiques désireux de transformer la foi catholique, mais des figures du haut clergé soutenues par des factions de l’Église ou des dirigeants séculiers. Leurs luttes étaient à la fois politiques et théologiques, reflétant un contexte de conflits qui englobait plus que de simples disputes de foi.

Qui étaient ces antipapes ?

Le premier antipape, Hippolyte de Rome, est aujourd’hui rappelé comme un saint et un théologien éminent des IIe et IIIe siècles après J.-C. Son défi au pape Calixte Ier était fondé sur la perception que ce dernier affaiblissait la doctrine de la pénitence. Malgré son opposition, Hippolyte se réconcilia avec l’Église avant sa mort en l’an 235 après J.-C., devenant martyr et symbolisant la complexité des relations entre les papes et les antipapes aux premiers temps du christianisme.

À mesure que l’Église se consolidait en tant que force politique à Rome, les antipapes devinrent plus fréquents. Au cours des XIe et XIIe siècles, la tension entre les empereurs romains et les papes atteignit son paroxysme, les dirigeants séculiers imposant leurs candidats pour favoriser leurs intérêts, tandis que les papes tentaient de déstabiliser les dirigeants romains en soutenant des anti-rois.

En 1378, l’Église a connu le Grand Schisme d’Occident, une crise qui dura jusqu’en 1417. Pendant cette période, le pape Urbain VI, dont l’autorité était remise en question, fut défié par Clément VII, qui établit sa résidence à Avignon. Ce conflit se compliqua encore avec l’émergence d’un troisième antipape à Pise, ce qui entraîna une confusion généralisée sur qui était le véritable pape.

Un cas notable est celui de Léon VIII, qui disputa le papauté avec Jean XII entre la fin de 963 et le début de 964. Finalement, Léon VIII réussit à être reconnu comme pape légitime, ce qui démontre que l’histoire des antipapes est pleine de rebondissements inattendus et de disputes ambiguës.

Existe-t-il des antipapes aujourd’hui ?

Pour qu’il y ait un antipape, il est essentiel qu’il y ait un conflit réel avec le pape de Rome. Pendant le Moyen Âge, la division au sein de l’Église permettait à des figures comme les antipapes d’émerger et d’assumer des rôles de leadership au sein de leurs groupes. Cependant, après la Contre-Réforme au XVIe siècle, la pertinence des antipapes a diminué de manière drastique.

Aujourd’hui, ceux qui remettent en question la légitimité d’un pape choisissent souvent de rejoindre des dénominations protestantes ou de créer leur propre courant chrétien. Cependant, des figures comme le Philippin Rogelio Martinez émergent encore, qui en 2023 se proclama antipape sous le nom de Michel II lors d’un conclave non officiel en Autriche. Ce mouvement, bien que petit, continue de défier l’autorité de l’Église catholique de l’intérieur, mais sans le soutien de cardinaux comme par le passé.

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