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Rats et leur étonnante capacité de premiers secours entre camarades

14 mars, 2025

Une nouvelle étude révèle que les souris ne se contentent pas de rivaliser, mais s’entraident également en appliquant des techniques de premiers secours surprenantes à leurs compagnons inconscients.

Dans le règne animal, la compétition n’est pas la seule règle qui régit les interactions entre individus. Une étude récente a mis en évidence l’importance de la coopération entre les souris, qui, loin d’abandonner leurs amis tombés, se précipitent pour appliquer des techniques de premiers secours. Des caresses douces à un tirage de langue inhabituel, ces petits rongeurs montrent que le soin mutuel est plus courant qu’on ne le pensait.

La pratique du soin n’est pas exclusive aux humains. Des scientifiques ont documenté des comportements altruistes chez diverses espèces. Par exemple, les chimpanzés touchent leurs compagnons blessés, les éléphants prennent soin des leurs et même les dauphins aident des compagnons agités à remonter à la surface pour respirer. Ce qui a été découvert sur les souris pourrait changer notre perception du comportement social chez les animaux.

Interactions surprenantes entre souris

Une équipe de chercheurs de l’Université de Californie du Sud a mené une expérience dans laquelle des souris ont été observées dans des cages. Les résultats, publiés dans la revue Science, ont révélé que les souris actives passaient presque la moitié de leur temps (environ six minutes sur un total de treize) à essayer de réveiller leurs compagnons inconscients. Ce comportement altruiste mérite d’être souligné.

Les interactions entre elles suivent un schéma clair : d’abord, les souris sentent leurs amis, puis elles leur donnent de douces caresses et, si elles ne reçoivent pas de réponse, elles recourent à des méthodes plus énergiques, comme ouvrir la bouche du compagnon et tirer sur sa langue. Ce dernier geste, qui peut sembler une forme de réanimation, a été répété dans plus de 50 % des cas.

Dans une expérience supplémentaire, une petite boule en plastique inoffensive a été placée dans la bouche des souris inconscientes. Les compagnons ont réussi à l’enlever dans 80 % des cas, ce qui démontre leur capacité de réponse et de soin. Ceux qui ont reçu de l’attention se sont réveillés et ont commencé à se déplacer plus rapidement que ceux qui n’ont pas été aidés.

Il est intéressant de noter que l’efficacité de ces soins augmente si les souris se connaissaient déjà. Si elles étaient des compagnons habituels, l’interaction était plus intense. Cela suggère que le lien social joue un rôle crucial dans leur comportement.

Le tirage de langue peut ressembler à une technique de réanimation, mais ce n’en est pas une. Les souris n’ont pas la capacité de réaliser une réanimation cardiopulmonaire, car cela nécessite un apprentissage spécifique. En réalité, ce qu’elles font est une forme de stimulation de leur ami, semblable à un petit coup pour les aider à retrouver conscience.

Les chercheurs ont également surveillé l’activité cérébrale des souris et ont trouvé que les actes de soin étaient liés à la libération d’ocytocine dans des zones du cerveau associées à l’attachement et à l’empathie. Cette découverte suggère que le comportement coopératif pourrait être plus ancré qu’on ne le pensait.

Curieusement, les souris impliquées dans l’étude étaient jeunes, âgées de deux à trois mois, et n’avaient jamais vu une situation similaire auparavant. Cela suggère que le comportement de soin pourrait être inné et non appris, ce qui souligne la complexité du comportement social chez les animaux.

Le fait que d’autres laboratoires aient tiré des conclusions similaires en 2025 renforce l’idée que ces comportements non seulement renforcent les liens au sein des groupes de souris, mais qu’ils sont également essentiels à leur survie et à leur adaptation dans la nature.

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